mercredi 18 mars 2009

Enfin l'interdiction de l'expérimentation animale pour les cosmétiques

Source : http://www.univers-nature.com/ Elisabeth Leciak

Le délai accordé à l’industrie cosmétique par l’Union Européenne est arrivé à échéance ce mercredi. Les tests de routine sur les animaux (1) ne devraient plus avoir cours, alternative ou pas. Leader de l’industrie " beauté ", couvrant plus de la moitié du marché mondial, l’Union Européenne a beaucoup fait traîner avant d’arriver à cette interdiction.
Depuis 1976, l’UE est dotée d’une Directive Cosmétique assurant plus de sécurité dans la production. Ce texte fut amendé en 1993 pour abandonner progressivement les tests sur les animaux, mais ne fut pas appliqué faute d’alternative.
Un nouvel amendement, en 2003, visait à renforcer la Directive et à interdire, cette fois strictement, l’utilisation de l’animal pour les produits finis. Cette version 2003 imposait également une date limite à laquelle aucun des ingrédients contenus dans les produits de beauté ne pourrait plus être testé sur des êtres vivants, que des alternatives aient été développées ou non. Voilà ce qui fût entériné, le 11 mars 2009.
Désormais, les sept contrôles obligatoires avant la mise sur le marché des produits ne seront plus réalisés sur les animaux. Finis donc les tests d’irritation de la peau ou des yeux ou de toxicité aiguë sur les souris, lapins et autres cobayes pour ces produits de luxe, finie également l’importation d’ingrédients qui auraient été testés sur les animaux hors de la juridiction de l’EU.

Mais la procédure n’est pas terminée, et une seconde interdiction attend son heure.
En 2013 seront également bannis les tests de toxicité à long terme, par exemple les expositions à doses répétées afin d’évaluer les risques de cancer ou sur la reproduction humaine.
Néanmoins, devant la pression des entreprises, cette date pourra, d’ici là, toujours être renégociée. C’est bien souvent l’argument d’une absence d’alternative qui est mis en avant pour freiner les démarches.
Pourtant, les Etats Européens participent activement au développement de nouvelles techniques de substitution.
D’après la revue Nature, ils investissent chaque année près de 25 millions d’euros dans les recherches, exactement la même somme que l’industrie elle-même.


1- L’Union Européenne annonce officiellement qu’en 2005, 5 571 animaux ont été utilisés, dont la majorité en France. Mais ce chiffre ne représente très certainement pas la totalité, de nombreuses substances testées entrant effectivement dans la composition des cosmétiques en amont.

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